Un monde qui disparaît

 

J’étais la semaine dernière au Mexique, sur les hauts plateaux du centre, où se trouvent les plus belles villes coloniales, Guanajuato, San Miguel de Allende, Dolorès Hidalgo. J’aurais pu vous poster une photo-carte postale pleine de couleurs de ces villes magnifiques et pleines de vie. Mais j’ai préféré celles-ci, prises sur l’ile de Holbox, au nord du Yucatan. Parce qu’il existe encore des « experts » qui se disent sceptiques sur l’évolution catastrophique du climat à cause de la pollution humaine. A Holbox, on voit à l’œil nu comment la montée des eaux grignote la côte et fera un jour, peut-être pas si tardif, disparaître l’ile toute entière. Des maisons partent les unes après les autres, laissant des fragments épars flotter sur le paysage (ici, c’est un bloc-toilettes qui a résisté, mais est déjà de guingois). Et quand une vague plus haute arrive à la faveur d’une marée, c’est toute l’ile qui est recouverte et les chemins se transforment en rivières. Impression terrible de vivre (pour moi quelques jours, pour les pêcheurs du lieu c’est tout autre chose !) dans un petit monde en train de s’engloutir, en train de disparaître.

 

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