A l’ancienne

Je suis en ce moment dans mon petit village du Piémont italien. Les racines, il faut bien comprendre ce que c’est : elles ne définissent pas un individu, jamais. L’identité est toujours plus mouvante, ouverte et complexe que cela, ancrée dans le présent, et tirée en avant par le futur que l’on imagine en rêve. Si elles ne définissent pas un individu, les racines (nous en avons souvent beaucoup, très différentes) sont un trésor, un merveilleux trésor, dans lequel on puise pour se construire à son idée, et pour faire ressortir la sagesse et la beauté des générations passées.

Que bonheur par exemple d’aller dans la montagne (pas très loin, n’exagérons pas !) pour chercher du bois « à l’ancienne », entassé à dos d’homme sur la hotte traditionnelle (le « tchuher » en dialecte piémontais). Le passé ne doit jamais enfermer l’avenir. A cette condition, il recèle des richesses infinies.

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