Sans-papiers malgré moi

Semaine un peu folle pour moi. Mercredi sortait mon dernier livre, Ce qu’embrasser veut dire. Et j’aurais dû rendre compte ici de mes premiers passages média, notamment à France inter, 20 minutes ou France Bleu. Voici d’ailleurs les liens

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-jeudi-14-octobre-2021

https://www.20minutes.fr/podcast/3148871-20211015-tout-sexplique-baiser-romance-sexe-interroges-sociologue-jean-claude-kaufmann

https://www.francebleu.fr/emissions/c-est-deja-demain/le-baiser-a-t-il-de-nouveau-la-cote

Mais voilà, lors d’une séance photo sur le pont Bir-Hakeim à Paris, alors que j’avais posé mes sacs à moins de deux mètres, devant moi, pour les surveiller tout en regardant l’objectif bien qu’il n’y ait eu que très peu de personnes sur le pont, eh bien ils ont soudain disparu sans que ni moi ni le photographe n’ayons rien vu. Je me retrouvai alors sans rien, rien, rien d’autre que mes vêtements. En une fraction de seconde me voilà sans papiers, sans le moindre euro, sans téléphone. Les policiers de passage me dirent d’aller au commissariat porter plainte, mais j’aurais perdu du temps, et la chose qui me préoccupait le plus était de pouvoir prendre mon train et rentrer chez moi. Je n’avais plus de billet, ni de ticket de métro. Je fis donc la manche au guichet de la RATP et le guichetier fut compréhensif, il me donna un ticket gratuit (à l’insu de mon plein gré je faisais donc de l’observation participante en vivant très provisoirement la situation des sans-abri). Mais pousser l’expérience jusqu’à dormir sous un pont aurait été au-dessus de mes forces ! Hébergé par ma maison d’édition, je réussis à bidouiller sur un ordinateur pour retrouver mon numéro de billet, le retirer au robot à la dernière minute, et prendre mon train avec pour seul bagage ce bout de carton salvateur.

D’autres épisodes ont suivi, mais ce serait un peu long à raconter, le chemin du combattant des démarches administratives, puis miracle, un coup de fil que j’avais pris pour de la publicité intrusive, d’une gardienne d’immeuble qui avait retrouvé mes sacs devant chez elle, à deux kilomètres du vol. Il manquait bien sûr beaucoup de choses (carte bancaire, etc.) mais j’ai fait immédiatement un nouveau voyage à Paris pour retrouver ce trésor de mes petites affaires restantes. Un immense merci à cette personne généreuse ; les voleurs ne sont qu’une goutte dans l’océan de l’humanité.

Voilé, tout est (presque) revenu en ordre, et je rendrai compte de façon plus suivie des articles et émissions autour du livre la semaine prochaine.

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