Le syndrome du Titanic

Nous dansons au son des violons alors que de graves menaces montent autour de nous. Le djihadisme bien sûr, la déstabilisation de tout le Moyen-Orient. Mais aussi l’explosion de la crise économique et financière. Depuis 2008, rien n’a été solutionné, bien au contraire, nous soignons le cancer avec de l’aspirine. L’aspirine, ce sont les milliards de dollars de fausse monnaie imprimés par les banques centrales, dont 10% seulement retombent dans l’économie réelle, les 90% allant dans les poches des ultra-riches (c’est le hold-up du siècle !) pendant que les Etats se préparent à faire faillite. A commencer par la Grèce bien sûr. Pauvre Grèce ! Bien sûr tout n’était pas parfait dans ce pays, où régnait la débrouille et où l’impôt rentrait mal. Mais il a suffi que le peuple vote pour un gouvernement ne plaisant pas à la haute-finance pour que tout soit mis en œuvre afin de le punir et le faire tomber. Tsipras veut taxer les riches et les gra

photo Sakis Mitrolidis, AFP

ndes entreprises ? Bruxelles s’y oppose et demande à la place de taxer les produits alimentaires et de baisser les retraites. Puis, en fermant le robinet de la fausse monnaie seulement pour la Grèce, poussant ainsi à la fermeture des banques, depuis une semaine. Le drame s’accélère. Les salaires commencent à ne plus être versés, toute l’économie ne va pas trader à s’arrêter, précipitant le pays dans le gouffre. Il faut suivre de très près ce qui va se passer dans les prochains jours. Car il n’y a pas que la Grèce : les milliers de milliards de dollars de dette que nous avons accumulés ne sont pas remboursables, ni en Italie, ni en France, ni au Japon, ni en Chine (où la bulle boursière est peut-être en train d’éclater), ni aux Etats-Unis. Arrêtons un moment de danser sur le pont pour regarder droit devant les icebergs.

 

 

(sur l’image : un retraité désespéré, n’ayant pas réussi à toucher les 200 euros de pension de sa femme malade)

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