Au p’tit bonheur

Au p’tit bonheurétait en concert samedi au Balajo. Qu’il ne rencontre pas davantage le succès est incompréhensible et presque révoltant. Ceux qui savent connaissent la qualité impensable de ce groupe, mais ça ne fait pas un monde fou. Leur dernier album

, qui vient de sortir, est encore plus extraordinaire que les autres.

Accrochez vos ceintures ! Car le voyage qui vous attend s’annonce intrépide. Intrépide et merveilleux. Trois mots qui chantent suffisent pour reconnaître l’univers d’Au p’tit bonheur. Pourtant les tonalités musicales sont étonnamment multiples, inventives, mêlant les cultures et les rythmes. Entre énergie folle ou timbres hauts en couleurs qui nous comblent de plénitude optimiste (Au p’tit bonheur devrait être remboursé par la sécurité sociale !), et soudaines mélodies très très douces qui sont autant de caresses, mieux que des caresses.

Au p’tit bonheur, c’est aussi une poésie d’aujourd’hui, intensément d’aujourd’hui, mais qui va à l’encontre du cynisme et de l’intolérance qui font tant de ravage. On découvre qu’au-delà des cris et de la haine, nous rêvons tous d’une humanité plus humaine, chaleureuse, fraternelle. Il suffit d’écouter un album, une chanson, pour se sentir meilleur. Merci, Au p’tit bonheur !